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ROBERTO ALAGNA TENOR

Partout, les plus grands lieux et festivals dédiés à l’art lyrique l’accueillent, de l’Opéra National de Paris au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Royal Opera House de Londres, les Chorégies d’Orange, la Scala de Milan, le Staatsoper de Vienne ou le Deutsche Oper de Berlin. En près de 40 ans de carrière, il a inscrit à son répertoire plus d’une soixantaine de rôles : Alfredo, Calaf,  Canio, Cavaradossi, Des Grieux, Don Carlo(s), Don Jose, Faust, Manrico, Maurizio, Nemorino, Otello, Radames, Rodolfo, Romeo, Ruggero, Turiddu, Werther... Autant de prestations qui ont fait de Roberto Alagna le ténor français le plus célèbre au monde. Il aime aussi explorer et servir des ouvrages moins connus, à travers des productions, concerts ou enregistrements tels que Le Jongleur de Notre-Dame, Le Cid ou La Navarraise de Massenet, Fiesque de Lalo, Francesca da Rimini de Zandonaï, Gianni Schicchi de Puccini, Le Roi Arthus de Chausson ou L’Enfant prodigue de Debussy... Il chante également Vasco da Gama de Meyerbeer, l’édition critique de L’Africaine, rarement représentée. En 2017 au Metropolitan Opera, il reprend un flamboyant Cyrano de Bergerac d’Alfano dans sa version originale de 1935 (signalée comme la « version Alagna » sur la partition rééditée par Ricordi). Deux opéras contemporains ont même été composés pour lui, Marius et Fanny d'après Marcel Pagnol par Vladimir Cosma et Le Dernier jour d'un condamné d'après Victor Hugo : une œuvre composée par David Alagna sur un livret de Roberto et Frédérico Alagna et mise en scène pour la première fois en France en 2014, puis parue en DVD.
 

UNE DISCOGRAPHIE PROLIFIQUE, UN ECLECTISME FERTILE

Véritable amoureux d'un nombre immodéré de rôles et du génie de leurs compositeurs, il présente une discographie impressionnante, à l'image de son insatiable curiosité lyrique. Sous contrat exclusif chez EMI (1993-2004) puis chez Deutsche Grammophon (2005-2017), il signe chez Sony Classical de 2017 à 2022. Avec des enregistrements pour Erato, Sony, EMI, Warner et Deutsche Grammophon ces 10 dernières années, sa discographie est l’une des plus fournie qui existe et couvre un large éventail : intégrales, duos, oratorios, recueils de grandes œuvres lyriques, opéras, airs sacrés, chansons... Credo, Viva Opéra, Airs de Berlioz, Bel canto, Robertissimo, Luis Mariano, Sicilien, Pasión sont quelques-uns des nombreux albums qui composent son catalogue, représentant des millions d’exemplaires vendus et reflétant l’éclectisme musical de sa carrière. Il reçoit un bel accueil pour son récital sorti fin 2014, Ma Vie est un Opéra, un émouvant récital d’airs et duos illustrant sa vie et sa carrière à la manière d’un livret d’opéra. A l'automne 2016 il offre dans l’album Malèna sept chansons originales ainsi que des grands standards napolitains soigneusement revisités. En octobre 2018 paraît son premier album de duos entièrement dédié à Puccini, Puccini in Love, enregistré chez Sony avec la soprano Aleksandra Kurzak, ainsi qu’un enregistrement de La Navarraise de Massenet chez Warner Classics. Un nouveau disque solo Caruso 1873 –hommage au grand ténor napolitain Enrico Caruso – paraît fin 2019 chez Sony Classical. A l’été 2020, marqué par la crise sanitaire et ses restrictions, il imagine et enregistre Le Chanteur, un album de variété aux couleurs jazz et swing, entièrement dédié à la belle et grande Chanson française. Il participe aux côtés d'Aleksandra Kurzak et Andreas Scholl à l'enregistrement du Stabat Mater d’Arvo Pärt qui paraît en octobre 2022 chez Aparté. S’ajoute en octobre 2022 un enregistrement du Stabat Mater d’Arvo Pärt chez Aparté. En février 2024, il enregistre l’album Seigneur en trio avec le guitariste Jean-Félix Lalanne et le pianiste Marek Ruszczyński, un disque empreint de spiritualité mêlant chants sacrés et chansons françaises et italiennes d’inspiration sacrée, puis Roberto Alagna 60, avec le Morphing Chamber Orchestra dirigé par Giorgio Croci. Les deux albums paraissent respectivement en avril puis septembre 2024 chez Aparté. Dans le second, en même temps que ses 60 ans, le ténor fête 40 ans d’une carrière exceptionnelle et offre un programme d’enregistrements inédits à son image : celle d’une passion communicative, d’un goût intarissable pour l’exploration de répertoires et de styles différents, de l'opéra français, italien et napolitain, allemand, polonais ou russe à la chanson italienne et française, en passant par le crossover anglais et sud-américain ... sans omettre quelques surprises, car c'est tout l'art de l'inimitable ténor !

UN SOLIDE APPETIT POUR LA RECHERCHE ET LA CREATION

Hors des sentiers battus, explorant constamment de nouveaux styles et idées – au disque, sur scène et en tournée, Roberto Alagna révèle clairement son désir de donner davantage à son public et de nourrir son appétit pour l’étude et la création. L’éclectisme musical qui a toujours été cher au cœur du ténor est l’héritage fertile de ses racines. Comme de tout le chemin parcouru depuis ses débuts lorsque, à l'âge de 17 ans, chantant le soir dans les cabarets parisiens, il rencontre le contrebassiste et chanteur cubain Rafaël Ruiz. Il fut son premier professeur de chant. Quelques années plus tard, en 1988, il remporte le Concours Pavarotti à Philadelphie, donnant un élan décisif à la carrière qu'il mène depuis à un rythme soutenu, de façon quasi instinctive, avec une vitalité et une fraîcheur sans cesse renouvelées.
Séduit par tous les aspects du chant, le ténor opère des incursions régulières dans la musique populaire : en marge d'une activité opératique des plus denses, il s'impose avec réussite dans le domaine de la chanson traditionnelle, un crossover entre genres qu’il pratique avec le même engagement, la même générosité et sincérité, la même rigueur et exigence technique. Sans que jamais l'un ne se fasse au détriment de l'autre, mais au contraire l'un nourrissant l'autre. Son succès en la matière on fait de Roberto Alagna un artiste authentiquement populaire, aimé de son public, toujours plus large et varié.
A partir de 2009, il rencontre un large succès avec ses tours de chant (Mariano, Sicilien, Pasión…). En 2013 sa tournée Little Italy, spectacle hommage à ses origines et à la culture musicale italienne dans toute sa variété, remporte un franc succès dans plus d'une quinzaine de villes françaises. En 2014, Roberto Alagna se produit dans le cadre du Festival international de Musiques Sacrées du Monde de Fès (Maroc), y créant l'événement avec un spectacle inédit, Mediterraneo. Accompagné par un ensemble instrumental oriental, il y mêle des titres des répertoires lyrique, sacré et traditionnel, à la croisée des influences occidentales, arabo-andalouses, siciliennes et napolitaines. Un DVD du concert est édité en 2015, accompagnant son album Noël. En 2016, il emmène en Australie un concert mêlant à la fois grands airs lyriques et chansons populaire, à l’image de sa culture musicale. Il renouvelle plus d’une fois l’expérience de créer de tels programmes inédits à travers le monde, affichant une capacité unique à user de son instrument de ténor tout en restant fidèle au style de ce qu’il interprète.
Dans ces prestations scéniques - comme dans le travail de création qui l'accompagne – Alagna trouve une forme de respiration ainsi que de nouvelles ressources, et y gagne également une aura toute particulière, rare dans le monde lyrique. Son émouvante Marseillaise interprétée le 14 juillet 2005 au pied de la tribune présidentielle sur les Champs-Elysées reste dans les mémoires. Aussi, le récital qu’il donne en 2009 dans le cadre prestigieux des jardins du Château de Versailles fut un autre temps fort remportant l'adhésion d'un public élargi. A cette occasion, il amène près de 8000 personnes à l'écouter interpréter des airs célèbres de l'opéra français mais aussi remettre à l'honneur certains ouvrages oubliés de ce répertoire, sous la direction de son complice, le chef Michel Plasson.

UN ARTISTE COMPLET

Roberto Alagna apparaît dans de nombreux DVD. Le cinéma l'appelle également. Tout d'abord avec Tosca de Benoît Jacquot (2001), puis Roméo et Juliette de Barbara Willis Sweete (2002). Sur scène comme dans ces film-opéras, Roberto Alagna donne pleine mesure à ses talents d'acteur pour lesquels, dès 1995, il avait été distingué du prix Laurence Olivier au titre de son interprétation londonienne de Roméo. Une récompense théâtrale britannique très rarement attribuée à un artiste lyrique. Récemment en mai 2022, il fait une apparition aux côtés de Michèle Laroque et MB14 dans le film Ténor de Claude Ziddi Jr., en y interprétant son propre rôle.
Ouvert aux expériences innovantes, au service de la promotion de l'art lyrique, Roberto Alagna se prête régulièrement à l'exercice exigeant des retransmissions télévisuelles ou cinématographiques en direct (à Orange, au Metropolitan Opera de New York, à Vienne…). Convaincu de l'importance du DVD dans l'avenir de l'opéra enregistré et de l'intérêt de décloisonner les disciplines artistiques, il s'engage également, en collaboration avec ses frères David et Frédérico, dans des réalisations originales telles que Orphée et Eurydice de Gluck, Cyrano de Bergerac d'Alfano, Pagliacci de Leoncavallo, Werther de Massenet... Paru début 2014, le DVD de cette dernière production restera classé neuf semaines consécutives au classement des ventes de DVD musicaux français tous genres confondus.
Explorant sans cesse de nouveaux territoires artistiques, Roberto Alagna apparaît régulièrement à la télévision française, dans des émissions spéciales ou des spectacles musicaux dédiés qu’il concourt à construire (Roberto Alagna chante Noël, Roberto Alagna chante le Royaume-des-Deux-Siciles à Versailles, Les plus beaux duos de Roberto Alagna, Roberto Alagna aux Folies Bergère …) 
Il inspire livres et films documentaires. Après avoir raconté sa saga familiale dans un premier livre (Je ne suis pas le fruit du hasard - Alagna/Mazingarbe, Ed. Grasset), il prend lui-même la plume en 2018 sous la sollicitation de son ami Alain Duault pour écrire son “Dictionnaire intime” (Mon dictionnaire intime – Alagna/Duault, Ed. Le Passeur).
Fin janvier 2023, il complète encore son expérience artistique au-delà des scènes d’opéra et fait ses débuts sur la belle et légendaire salle parisienne des Folies Bergère dans le costume du célèbre Al Capone, incarnant le rôle titre d’un spectacle musical spécialement composé pour lui par Jean-Félix Lalanne.

UNE PASSION COMMUNICATIVE POUR LA VOIX ET LA SCÈNE

Mu par sa passion de la voix, c'est avec enthousiasme et sérénité qu'il aborde ses nombreux projets. Sur la scène lyrique, ses derniers engagements témoignent de toute l'amplitude de son répertoire. Au cours des dernières années, il l’élargit encore avec plusieurs prises de rôle, par exemple Des Grieux dans Manon Lescaut de Puccini au Metropolitan Opera, Azaël dans L’enfant prodigue de Debussy en version concertante à Paris, Eleazar dans La Juive d’Halévy à Munich ou Rodolfo dans Luisa Miller de Verdi à Monte-Carlo. KS Alagna fait des débuts remarqués dans le rôle de Samson dans Samson et Dalila de Saint-Saëns à Vienne en 2018, ouvre la saison suivante du Metropolitan Opera avec cet ouvrage et le reprend aux Chorégies d’Orange en 2021. Après avoir chanté sa 100ème performance à l’Opéra de Paris en Otello, il monte également pour la 100ème fois sur la scène du Royal Opera House en mai 2019, dans Andrea Chenier.
 
Début 2020 au Metropolitan Opera, il fait un retour très réussi dans une reprise acclamée de La Bohème, à 24 ans d’intervalle et 30 ans après ses débuts dans le rôle de Rodolfo. Fin 2020, il fait des débuts remarqués dans le répertoire Wagnérien, dans le rôle titre de Lohengrin, qu’il reprend avec brio en avril 2022 à Berlin. En août 2021, il se produit pour la première fois aux Arènes de Vérone avec deux doubles prestations dans les rôles de Turiddu et Canio. Il y reviendra en août 2022 dans Carmen.
Début 2022, il se produit en récitals solo Salle Gaveau et en ouverture de La Semaine du Son de l’UNESCO 2022 dont il était le parrain, puis en récitals duo au Bozar de Bruxelles et à la Philharmonie de Paris. Au même moment, il est appelé par l’Opéra national de Paris pour un remplacement dans Manon de Massenet et relève le challenge de revenir au rôle du Chevalier qu’il n’avait plus incarné depuis 11 ans. Il poursuit à New York avec Tosca en mars 2022. En juillet 2022, il est appelé par le Royal Opera House pour Pagliacci. A l’automne 2022, il ouvre brillamment la saison 2022/2023 avec une nouvelle prise de rôle en Loris Ipanov dans Fedora de Umberto Giordano, marquant ainsi son grand retour sur la scène du Teatro Alla Scala, avant de rejoindre la production de Tosca au Metropolitan Opera. Début 2023, il joue Al Capone pour 45 dates  aux Folies Bergère, dans un spectacle musical de Jean-Félix Lalanne.
Après une série de concerts lyriques, Roberto Alagna se produit à l’été 2023 sur la scène ouverte de l’Arena di Verona dans Tosca et Madama Butterfly. Fin septembre 2023, il donne en l’Eglise Saint-Sulpice un récital voix/piano/guitare composé de chants sacrés ou d’inspiration sacrée et des plus belles prières à l’opéra. Un programme spécial intitulée « Seigneur » qu’il présente en tournée à partir d’avril 2024 sous les voûtes de plusieurs grandes cathédrales de France. En décembre 2023 le ténor revient au rôle de Turiddu dans Cavalleria Rusticana au Royal Opera House, puis au Metropolitan Opera dans Turandot. Il poursuit avec Adriana Lecouvreur au Gran Teatre del Liceu, Tosca aux Chorégies d'Orange, Carmen à Vérone. Il donne également une série de concerts hommage à Puccini - pour le centième anniversaire du compositeur cher à son cœur. Un grand programme inédit pour un ténor, avec lequel il triomphe en plusieurs lieux dans le monde, dont la Scala de Milan en juin 2024.
 
Au cours de la saison 2024/2025, on le retrouvera notamment dans une tournée de 20 dates sur le thème « Hors-la-Loi, le Concert », plusieurs concerts lyriques et à l’opéra, entre autres, dans Fedora à Genève, Tosca à Vienne, Otello à Puerto Rico, Manon à Paris Bastille.

Biographie | Octobre 2024
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